Quels sont les différents types de culture de chanvre ?

La culture du chanvre n’est pas une nouveauté. Selon certaines recherches archéologiques, la relation de l’humanité avec cette plante daterait de la préhistoire. Il existe aujourd’hui plusieurs techniques de culture du chanvre : l’outdoor, l’indoor et le greenhouse. La plante concernée, désignée sous les termes de « chanvre » et de « cannabis », est le cannabis Sativa L. Plusieurs variétés sont exploitées, certaines pour un usage industriel (tissus, matériaux de construction, papier, alternative au plastique…), d’autres pour en extraire le CBD à usage récréatif ou médicinal afin d’être consommé en tisane au CBD ou encore en huile CBD.

Bon à savoir : La réglementation dans l’Union européenne limite la culture légale de chanvre à une très faible teneur en THC (moins de 0,3 %). D’ailleurs si vous avez à choisir une infusion au CBD ou un autre produit CBD, assurez-vous que le chanvre est bien cultivé en Europe. La France est le deuxième producteur mondial de chanvre, après la Chine.

Un type de culture du chanvre : la culture indoor

Le terme anglais « indoor » désigne les activités réalisées en intérieur. Il s’agit d’un mode de culture apprécié des producteurs de cannabis CBD en raison du contrôle qu’il offre sur la pousse de la plante. Les cultivateurs peuvent maîtriser plus facilement le taux de THC comme la croissance ou la floraison de la plante.

En revanche, le suivi à accorder aux plans au moment de leur pousse doit être particulièrement rigoureux. Il s’agit de reproduire les conditions environnementales et climatiques idéales pour que la plante s’épanouisse dans les meilleures conditions.  La culture indoor sera toutefois plus simple à maîtriser comme le taux d’humidité, l’apport en CO2, les nutriments présents dans le terreau, l’exposition à la lumière, ou le pH. Ainsi, il sera possible d’obtenir une qualité de plante supérieure à la moyenne si l’application stricte de ces paramètres est respectée.

La culture indoor est entièrement artificielle :

• Utilisation d’un ventilateur et d’un extracteur pour offrir à la plante un air tiède et pur ;
• Utilisation de lampes LED pour simuler le soleil ;
• Parfois les racines sont plongées dans de la fibre de verre ou de l’eau, non dans de la terre.

Néanmoins, cette solution de culture présente un désavantage majeur : son coût financier élevé. Le type de culture indoor nécessite en effet d’investir dans du matériel onéreux : lumière artificielle, terre d’une qualité suffisante. De plus, l’évolution de la plante et son entretien requièrent une main-d’œuvre importante. Ces coûts de production expliquent le prix élevé des fleurs CBD provenant d’une culture indoor.

En outre, ce mode de culture n’est pas très écologique. Cependant, le cultivateur peut s’inscrire dans une démarche environnementale en optimisant son installation et en utilisant des engrais organiques.

La culture outdoor

Il s’agit de la culture du chanvre en plein air et la plus ancienne. Le chanvre peut être produit sous de nombreuses latitudes.

Par ailleurs, le cannabis est une plante peu exigeante et rustique. Il est également le plus écologique et naturel de tous les procédés de culture. En effet, les plants cultivés en extérieur bénéficient de tous les bienfaits de la nature sans intrants : nutriments de la terre d’un champ, le soleil, l’eau de pluie et le vent. Le chanvre qu’on élève pour ses feuilles, sa tige et ses graines pousse toujours en plein air.

Néanmoins, une fleur de CBD issue de la culture outdoor sera de moindre qualité par rapport au résultat obtenu indoor. Pour autant, son arôme et ses effets seront plus prononcés grâce à l’imprégnation de terpènes. Par ailleurs, la quantité de chanvre produit en plein air est beaucoup plus importante que celle obtenue par d’autres techniques dans la mesure où l’espace dédié à sa culture est plus grand. Cependant, la pousse du cannabis outdoor étant moins stimulée, sa croissance sera plus lente (de l’ordre de 6 mois en moyenne). L’avantage de ce mode de culture est un coût plus faible dans la mesure où la culture outdoor ne fait pas l’objet du suivi et de l’entretien de la plante cultivée indoor.

Dans la mesure où aucun produit phytosanitaire n’est utilisé, ce mode de culture est écologique.

Toutefois, il demeure un inconvénient majeur, celui de l’exposition de la plante aux conditions météorologiques (sécheresse, pluie, grêle ou vent) ou à certains animaux nuisibles. Cela peut nuire à la quantité et à la qualité de la récolte.

La culture greenhouse (sous serre)

Il s’agit d’un compromis entre les deux autres modes de culture. Son coût, plus élevé que le cannabis outdoor, est très inférieur à celui du chanvre cultivé indoor.

En effet, dans une serre, la plante bénéficie des mêmes conditions que la culture outdoor (nutriments de la terre, soleil). Dans le même temps, elle est protégée des conditions climatiques défavorables (pluie, vent, grêle, neige) et des animaux pouvant nuire à la bonne pousse de la plante. Par ailleurs, certains cultivateurs installent des lumières artificielles (LED) dans les serres pour accroître les rendements et la qualité du produit final.

Les vertus écologiques de la culture du chanvre

La culture du chanvre possède des propriétés écologiques. Il s’agit d’un réservoir de biodiversité : les insectes pollinisateurs y trouvent leur nourriture et, en culture outdoor, la faune sauvage peut s’y réfugier.

De plus, elle a une utilité particulière en agriculture biologique. En effet, la plante est couvrante, c’est-à-dire nettoyante. Elle correspond très bien à des parcelles en fin de rotation en éliminant les mauvaises herbes.

Le fort système racinaire structure le sol et entraîne une limitation importante du nitrate vers les cours d’eau et les nappes phréatiques. Son rendement élevé en biomasse fait que le chanvre fixe une grande quantité de CO2 dans sa paille. Ses effets sont donc favorables sur la réduction des gaz à effet de serre et sur la qualité de l’air.

Par ailleurs, la plante sait résister aux rayons ultraviolets et au manque d’eau. Elle est donc bien adaptée à un contexte de réchauffement climatique.

De plus, le chanvre est en mesure de limiter la concentration de métaux lourds dans le sol comme le nickel, le chrome et le cadmium. Cet effet tient à son système racinaire en mesure d’absorber rapidement ces composants lors de sa croissance. Bien qu’encore peu usité à cet effet, le chanvre pourrait être utilisé pour décontaminer les sols à la suite de catastrophes écologiques.

En outre, le chanvre produit une fibre beaucoup plus solide que le coton. Il permet donc de produire des tissus résistants, tant pour l’habillement que pour l’ameublement. La plante réunit donc toutes les vertus : faible impact environnemental, vêtements de qualité et agréables. Dans la mesure où il est cultivable sous de nombreux climats, le chanvre peut contribuer au développement d’une production locale et durable. Elle se démarque en cela de la production du coton.

Le chanvre est-il le matériau du futur  ? Outre ses propriétés récréatives et médicinales, la plante peut être utilisée dans l’industrie textile et dans différents domaines : alimentation humaine et animale, matériel de construction, isolation, biocarburant, cosmétiques, etc. Ses conditions de culture en extérieur et sous serre surtout présentent des vertus écologiques compatibles avec les objectifs environnementaux de notre temps.

Pour en savoir plus :

Les fleurs de CBD de la Sativa
Les fleurs de CBD de l’Indica
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